A Barcelone, où une fine pluie a commencé à tomber au petit matin, mais aussi plus au nord à Gérone, le bastion du président séparatiste catalan Carles Puigdemont ou à Figueras, la ville chère au peintre Dali, ils assuraient être là pacifiquement pour "protéger" les centres de vote.
Face à un lycée, certains avaient passé la nuit dans des tentes. D'autres ont coupé la rue menant à l'établissement à l'aide de conteneurs à poubelle où l'ont lit un seul mot: "votar" (voter).
Vers 05h30 des centaines de personnes s'étaient aussi rassemblées devant un centre sportif, à Gérone, "protégé" par un tracteur. Des cris et des applaudissements fusaient "Votarem!", nous voterons, entendait-on dans la foule.
Policiers déployés
Les renforts de la police nationale de la Garde civile ont également commencé à se déployer avant l'aube à Barcelone. Une centaine de camionnettes de police ont été transférées dans la capitale catalane.
Le gouvernement du conservateur Mariano Rajoy et la justice sont décidés à interdire cette consultation. Quitte à ce que les forces de l'ordre, qui craignent des troubles, bloquent l'accès aux bureaux de vote.
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ats/lc
Crise politique
L'Espagne, déjà exposée, au nord, à l'indépendantisme d'une partie de la société basque, vit depuis le début du mois de septembre sa pire crise politique depuis presque 40 ans, selon l'avis de tous ses dirigeants.
Le 6 septembre, le Parlement catalan a adopté une loi pour organiser ce référendum malgré son interdiction, arguant du fait que les indépendantistes le réclament depuis 2012.