Les images diffusées par les passagers étaient assez spectaculaires, l'enveloppe entourant le réacteur ayant totalement disparu.
Pour une cause encore inconnue, l'appareil, un très gros porteur A380 construit par l'avionneur européen Airbus, qui avait décollé de Paris, a subi un "grave dommage" sur l'un de ses quatre réacteurs, a indiqué un porte-parole de la compagnie et les pilotes ont alors décidé de le dérouter.
Atterrissage au Canada
Il a atterri sur l'aéroport militaire de Goose Bay, au Labrador (est du Canada). Les passagers devaient repartir de Goose Bay dimanche matin.
Selon des témoignages de passagers recueillis par la télévision publique canadienne CBC, une sorte de détonation a été entendue, suivie d'un décrochage de l'avion, que l'équipage a rapidement maîtrisé.
ats/cab
Réacteurs spécialement conçus
Les A380 d'Air France sont équipés de réacteurs GP7200, spécialement conçus pour ces avions, les plus gros du monde à deux étages de passagers, réalisés par l'association des deux motoristes américains General Electric et Pratt and Whitney (United Technologies Corp).
Le GP7200 est issu des programmes de réacteurs à grande capacité GE90 de General Electric et PW4000 de Pratt and Whitney. Air France a été la première compagnie à choisir ce réacteur en 2001 lorsqu'elle a commandé ses gros porteurs. Il est entré en service en 2009 dans la compagnie.
"Les passagers du vol #AF66 Paris-Los Angeles du jour vont se souvenir de leur voyage longtemps", a tweeté Iskandar (@AlexBeaurepaire) en montrant deux photos d'un réacteur dénudé, son capot arraché, avec la partie avant (soufflante) disparue.
Dans un autre tweet, Miguel Amador (@theamadoor) a aussi posté un petite vidéo apparemment filmée en vol par le hublot, où l'on voit le réacteur dénudé par l'arrière, avec le texte "avarie de moteur à mi-chemin au dessus de l'Atlantique #airfrance #airfrance66 #AF66", et où il évoque la possibilité de la rencontre avec un oiseau.