Dans une charge aussi rare que cinglante, Felipe VI a accusé les dirigeants catalans de s'être placés "en marge du droit et de la démocratie" en organisant le référendum d'autodétermination dimanche.
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"Avec leur conduite irresponsable, ils peuvent même mettre en danger la stabilité de la Catalogne et de toute l'Espagne", a dit le souverain, qui ne s'était pas exprimé sur la crise depuis la tenue du vote.
Grande fermeté
L'Etat doit assurer "l'ordre constitutionnel en Catalogne", a-t-il ajouté dans une allocution télévisée.
Ce bref discours d'une fermeté sans précédent est le point d'orgue d'une journée marquée par des manifestations de masses en Catalogne, où les principaux syndicats avaient appelé à la grève générale.
afp/jc
Les indépendantistes accusés "d'inciter à la rébellion"
Face à l'hostilité à leur égard, des centaines de gardes civils ont été forcés de quitter deux hôtels où ils étaient hébergés. Certains d'entre eux vont être relogés sur une base militaire près de la frontière française, selon José Cobo, porte-parole de l'association espagnole de gardes civils.
Ces cas de harcèlement ont poussé le ministre de l'Intérieur Juan Ignacio Zoido à accuser le gouvernement régional indépendantiste "d'inciter à la rébellion" dans la rue.