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Des parents français portent plainte contre les fabricants de glyphosate

Un agriculteur répand des pesticides sur son champ, près de Lille dans le nord de la France. (image d'illustration) [AFP - Denis Charlet]
Un agriculteur répand des pesticides sur son champ, près de Lille dans le nord de la France. (image d'illustration) - [AFP - Denis Charlet]
Un couple français a annoncé mercredi porter plainte contre des fabricants d'herbicides à base de glyphosate, dont le géant américain Monsanto, que les parents rendent responsables du handicap de leur fils de 10 ans.

"Nous allons porter plainte. Ca devrait être fait d'ici une quinzaine de jours", a déclaré le père du petit Théo, affirmant qu'il s'agit d'"une première" pour ce type de pathologie.

Cette procédure devant les juridictions françaises contre les fabricants, dont le groupe Monsanto, "aura pour objet que soit établie leur responsabilité respective dans les malformations congénitales étant à l'origine des préjudices de Théo et de ses parents", ont indiqué mercredi les avocats de la famille.

Inhalation lors de la grossesse

En août 2006, en début de grossesse, la mère de Théo a inhalé du Glyper, un générique du Roundup de Monsanto, alors qu'elle épandait une carrière d'équitation familiale située en Isère, dans le sud-est de la France.

Théo est né ensuite avec de graves malformations de l'oesophage et du larynx. Le garçonnet, qui respire depuis grâce à une trachéotomie, va bientôt subir sa 52e opération.

afp/kkub

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Féroce bataille au sein de l'UE

Le renouvellement de la licence dans l'Union européenne du glyphosate, l'un des herbicides les plus utilisés dans le monde, accusé d'être cancérogène, fait l'objet d'une féroce bataille à Bruxelles. Son autorisation actuelle s'achève fin décembre.

L'évaluation scientifique de la dangerosité du glyphosate fait l'objet d'une polémique, plusieurs ONG ainsi que des scientifiques accusant les agences européennes d'évaluation "biaisée".

En Suisse, le Conseil national vient de rejeter un motion des Verts demandant aux autorités de faire la lumière sur la toxicité du glyphosate et d'en suspendre la vente par principe de précaution.