La fin de la mission a été symboliquement marquée par la descente du drapeau onusien sur la principale base militaire de l'organisation, en présence des représentants des autorités nationales et des diplomates étrangers.
"Il reste encore beaucoup à faire pour qu'Haïti atteigne la stabilité et le développement durable, auxquels tous et chacun aspirent", a tenu à souligner Sandra Honoré, qui a dirigé la mission ces quatre dernières années.
Perçue comme une armée d'occupation
La mission avait été déployée en 2004 après le départ du président Jean-Bertrand Aristide pour aider à endiguer la violence, notamment dans la capitale Port-au-Prince.
Mais elle n'a jamais su gagner la confiance des Haïtiens. Elle a toujours été perçue comme une armée d'occupation par les nombreux partisans de l'ancien président.
ats/tmun
Scandales et choléra
La colère des Haïtiens à l'égard des forces internationales s'est accentuée au fil des scandales révélant des crimes sexuels perpétrés dans le pays par le personnel de l'ONU. La réputation de la mission s'est encore ternie après octobre 2010, lorsqu'une épidémie de choléra a été introduite dans le pays par des casques bleus népalais, causant la mort de plus de 10'000 Haïtiens.
La mission des Nations unies pour l'appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH) va prendre le relais pour continuer la formation de la police haïtienne. Cette nouvelle mission comptera au total 1275 policiers étrangers et est destinée à être graduellement réduite, sur deux ans.