La mobilisation, comme la réponse policière, a été dans l'ensemble nettement inférieure aux manifestations du printemps qui avaient rassemblé des dizaines de milliers de personnes, souvent très jeunes.
Elle constitue cependant un défi direct au président russe Vladimir Poutine, le jour de son anniversaire étant habituellement marqué par de nombreux éloges. Sauf énorme surprise, il devrait briguer un quatrième mandat au printemps prochain.
Arrestations dénoncées
Alexeï Navalny avait appelé lundi ses partisans à sortir dans la rue, après avoir été condamné à 20 jours de détention pour appel à des manifestations non autorisées. C'est son troisième séjour en prison cette année.
Des rassemblements ont eu lieu dans 80 villes de l'Extrême Orient à la Baltique, dont Moscou, mais le plus important cortège a été organisé à Saint-Pétersbourg, deuxième ville du pays, où 3000 personnes ont défilé dans le centre-ville en scandant "Liberté à Navalny!" avant que des arrestations ne commencent.
L'ONG Amnesty International a dénoncé l'arrestation de "protestataires pacifiques en Russie", en appelant à les "relâcher immédiatement" et "commencer immédiatement à respecter et à protéger les droits de ces protestataires".
afp/kg
Peu de chances pour Alexeï Navalny
Opposant numéro un au Kremlin, Alexeï Navalny, 41 ans, a peu de chance de pouvoir se présenter à la présidentielle contre Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 1999. La commission électorale centrale a prévenu en juin qu'une précédente condamnation de justice pour détournement de fonds l'en empêchait.
Connu pour ses enquêtes sur la corruption des élites russes, il a multiplié malgré tout ces dernières semaines les meetings dans de nombreuses villes russes et prévoyait avant son arrestation de rencontrer ses électeurs samedi à Saint-Pétersbourg.