Après les Etats-Unis en milieu de journée, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré en début de soirée qu'Israël avait engagé les procédures nécessaires en vue de son retrait de l'Unesco. Il a qualifié l'organisation de "théâtre de l'absurde".
Les Etats-Unis souhaitent conserver un statut d'observateur, a précisé auparavant le département d'Etat, en lieu et place de leur représentation à l'agence onusienne dont le siège est à Paris.
"Cette décision n'a pas été prise à la légère, et reflète les inquiétudes des Etats-Unis concernant l'accumulation des arriérés à l'Unesco, la nécessité d'une réforme en profondeur de l'organisation, et ses partis pris anti-israéliens persistants", a indiqué Washington.
Menace de retrait en juillet dernier
Les Etats-Unis avaient prévenu début juillet de leur intention de réexaminer leurs liens avec l'Unesco après la décision de déclarer la vieille ville de Hébron, en Cisjordanie occupée, "zone protégée" du patrimoine mondial.
Cette décision, qualifiée d'"affront à l'Histoire", "discrédite encore plus une agence onusienne déjà hautement discutable", avait alors déclaré l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley.
Washington, grand allié d'Israël, avait déjà pris ses distances avec l'Unesco. Les Etats-Unis avaient ainsi arrêté de participer au financement de l'institution en 2011 après que l'agence a admis les Palestiniens parmi ses Etats membres. Mais ils continuaient depuis à siéger au Conseil exécutif de l'Unesco, composé de 58 membres.
L'Unesco "regrette profondément"
"Je regrette profondément la décision des Etats-Unis d'Amérique de se retirer de l'Unesco, dont j'ai reçu la notification officielle par lettre du secrétaire d'Etat américain M. Rex Tillerson", a indiqué jeudi Irina Bokova, directrice générale de l'institution, réagissant à l'annonce de Washington.
"En 2011, à l'annonce de la suspension de la contribution financière américaine (...), j'ai déjà exprimé ma conviction que jamais l'Unesco n'a été aussi importante pour les Etats-Unis, de même que les Etats-Unis pour l'Unesco", a-t-elle poursuivi.
"Cette vérité est encore plus manifeste aujourd'hui, au moment où la montée de l'extrémisme violent et du terrorisme appelle à forger de nouvelles réponses à long terme pour la paix et la sécurité dans le monde", a-t-elle ajouté.
En vertu du règlement de l'Unesco, le retrait américain sera effectif le 31 décembre 2018.
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