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La guerre est déclarée en France entre Jean-Luc Mélenchon et Manuel Valls

Jean-Luc Mélenchon et Manuel Valls s'invectivent depuis plusieurs mois. [afp]
Jean-Luc Mélenchon et Manuel Valls s'invectivent depuis plusieurs mois. - [afp]
Depuis le face-à-face entre Manuel Valls et une candidate de la France insoumise (FI) lors des législatives de juin, une guerre ouverte à coups d'insultes est déclarée entre l'ex-Premier ministre et Jean-Luc Mélenchon.

Après les législatives, les invectives ont vite commencé: Valls a parlé d'homme "dangereux" à propos de Mélenchon, alors que Mélenchon a dit voir en Valls "l'un des Premiers ministres les plus violents de l'histoire de la République".

A la rentrée de l'Assemblée nationale, Manuel Valls a dénoncé le discours "islamo-gauchiste" de FI, alors que FI a jugé le discours de Valls proche du Front national (FN).

Manuel Valls a dans la foulée été élu à la tête d'une mission parlementaire sur la Nouvelle-Calédonie, mais Jean-Luc Mélenchon a affiché sa colère publiquement, accusant "l'ignoble Valls" d'être "clivant" et de "frayer avec les dirigeants de l'extrême droite israélienne".

"Ignoble et outrancier", a rétorqué l'ex-Premier ministre.

Le Canard enchaîné a aussi révélé une altercation musclée entre les deux hommes le 11 octobre à l'Assemblée. Mélenchon aurait dit ne pas vouloir s'asseoir à côté d'un nazi. Si leader de FI a démenti, la polémique ne s'est pas apaisée.

boi

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Une plainte contre X dans cette affaire

Au 2e tour des législatives, la candidate de la France insoumise Farida Amrani avait été devancée de 139 voix par Manuel Valls, qui avait peu auparavant tourné le dos au Parti socialiste pour soutenir Emmanuel Macron. Le scrutin avait été suivi de tensions et de bousculades.

Fin juin, la candidate de la France insoumise avait déposé un recours devant le Conseil constitutionnel pour faire annuler le scrutin, invoquant des tricheries du camp Valls. Une plainte contre X a ensuite été déposée cette semaine pour "fraude électorale".

Farida Amrani a dénoncé plusieurs irrégularités, notamment le fait qu'une centaine de signatures semblaient différentes entre le premier et le second tour. La France insoumise avait parlé d'imitation de paraphes d'électeurs absents.