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L'Autriche pourrait élire dimanche le plus jeune dirigeant d'Europe

En Autriche, conservateurs et nationalistes en pole position
En Autriche, conservateurs et nationalistes en pole position / 19h30 / 3 min. / le 14 octobre 2017
L'Autriche vote dimanche pour les législatives. Le scrutin pourrait faire du conservateur Sebastian Kurz, 31 ans, le plus jeune dirigeant d'Europe et ouvrir la voie à un retour de la droite nationaliste au gouvernement.

Les premiers bureaux ont ouvert à 6h00 heure locale. Quelque 6,4 millions d'électeurs ont jusqu'à 17h00 au plus tard pour élire leurs députés dans ce scrutin anticipé suivi avec attention par une Europe exposée à la montée des partis populistes et anti-immigration.

En Autriche, la droite nationaliste et eurosceptique est ancrée sur la scène politique depuis plusieurs décennies. Elle espérait même, il y a encore quelques mois, faire élire son chef, Heinz-Christian Strache, au poste de chancelier.

Rajeunir l'électorat conservateur

Mais la donne a changé lorsque Sebastian Kurz, actuel ministre des Affaires étrangères, a pris le contrôle, en mai, d'un parti chrétien-démocrate (ÖVP) à bout de souffle et a mis fin à dix années de grande coalition avec les sociaux-démocrates. Selon les sondages, il est crédité d'une large avance avec 33% d'intentions de vote.

Avec une image de modernité, un discours très ferme sur l'immigration, des promesses d'allégements fiscaux, le "Wunderwuzzi" (enfant prodige) de la politique autrichienne a su ranimer la flamme de l'électorat conservateur et en rajeunir la base.

Un rapprochement avec la Hongrie possible

L'Autriche, un pays prospère de 8,7 millions d'habitants, est l'un de ceux en Europe à avoir accueilli en deux ans le plus de migrants au regard de sa population (1,5%), alimentant les débats sur le coût des prestations et sur la capacité d'intégration des nouveaux venus.

Une alliance entre Sebastian Kurz et Heinz-Christian Strache pourrait infléchir la ligne jusqu'à présent très europhile du pays. Le parti de Strache, le FPÖ, prône notamment un rapprochement avec le groupe de Visegrad, comprenant des pays comme la Pologne et la Hongrie qui multiplient les bras de fer avec Bruxelles.

afp/jc

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