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L'ONU réclame une enquête pour génocide en Birmanie

Les réfugiés Rohingya font la file d'attente sous la pluie pour recevoir des biens de première nécessité près d'un centre à Balukhali, au Bangladesh, le 12 octobre 2017 [KEYSTONE - ABIR ABDULLAH]
Des réfugiés rohingyas dans la file d'attente sous la pluie pour recevoir des biens de première nécessité près d'un centre à Balukhali, au Bangladesh, le 12 octobre 2017 - [KEYSTONE - ABIR ABDULLAH]
La Birmanie a échoué à protéger les Rohingyas, ont affirmé mercredi deux hauts responsables de l'ONU. Ils réclament des enquêtes pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

Adama Dieng, responsable de la prévention des génocides à l'ONU, et Ivan Simonovic, secrétaire général adjoint aux droits de l'homme, parlent d'"atrocités" commises contre la population rohingya.

"En dépit des mises en garde faites par nous et par d'autres nombreux responsables, le gouvernement birman a échoué à protéger la population rohingya contre des atrocités", affirment les deux hauts responsables. "De la même manière, la communauté internationale a échoué dans ses responsabilités".

>> Lire aussi : Les files de Rohingyas fuyant la Birmanie s'étendent sur des kilomètres

Enquête internationale

Les deux responsables appellent le gouvernement birman à prendre des mesures immédiates pour arrêter les atrocités commises dans l'Etat Rakhine, dans l'ouest de la Birmanie.

Ils réclament sur place une enquête internationale et indépendante du Conseil des droits de l'Homme et la traduction en justice des auteurs de ces crimes.

afp/cpi

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Répression birmane

Selon l'ONU, plus de 580'000 musulmans rohingyas ont fui la Birmanie depuis le 25 août, pour se réfugier au Bangladesh voisin.

La crise a débuté quand des rebelles rohingyas, dénonçant les mauvais traitements subis par leur minorité en Birmanie, ont attaqué des postes de police, entraînant une répression sévère de l'armée.

Depuis, l'ONU réclame en vain l'arrêt des combats, des accès pour l'aide humanitaire dans l'ouest de la Birmanie et le retour des réfugiés dans leurs zones d'origine.