"Le gouvernement continuera les démarches prévues par l'article 155 de la Constitution pour restaurer la légalité" en Catalogne, constatant le "refus" du président catalan Carles Puigdemont de répondre à ces demandes, indique Madrid.
Mariano Rajoy avait donné aux autorités catalanes jusqu'à jeudi matin 10h pour renoncer clairement à une proclamation unilatérale d'indépendance.
Cependant, Carles Puigdemont n'a pas apporté de clarification sur le point de savoir s'il avait ou non proclamé l'indépendance à l'expiration de l'ultimatum lancé par Madrid.
Recherche de dialogue
Carles Puigdemont a ajouté que le Parlement régional pourrait voter une déclaration formelle d'indépendance si aucun dialogue ne s'engageait avec le gouvernement central.
"Si le gouvernement de l'Etat persiste à empêcher le dialogue et poursuivre la répression, le Parlement de Catalogne pourra procéder, s'il l'estime opportun, au vote d'une déclaration formelle d'indépendance qu'il n'a pas votée le 10 octobre", a-t-il écrit dans une lettre adressée au chef du gouvernement.
agences/kg
Soutien de l'UE au gouvernement espagnol
L'Union européenne a affiché jeudi un soutien clair au gouvernement espagnol sur la crise catalane, affirmant qu'il n'existait "pas d'espace pour une intervention" de sa part, contrairement à ce que réclament les indépendantistes.
"On ne va pas vous cacher que la situation est préoccupante", a déclaré le président du Conseil européen Donald Tusk lors d'un sommet des dirigeants de l'UE à Bruxelles.
"Mais il n'y a pas de place, pas d'espace pour une médiation, une initiative ou une action internationales", a insisté Donald Tusk, appuyant ainsi fortement la position de Madrid.
Un peu plus tôt, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron avaient eux aussi soutenu le gouvernement espagnol, tandis que leur homologue belge Charles Michel appelait à une "désescalade" en Espagne.