"Il y a un sentiment croissant selon lequel nous devons travailler ensemble pour arriver à un résultat que nous pouvons soutenir et défendre devant nos concitoyens", a plaidé Theresa May lors d'un dîner des 28 dirigeants européens, réunis en sommet jeudi à Bruxelles.
Selon un haut responsable britannique, Theresa May a insisté sur l'importance d'obtenir un accord que "le peuple britannique perçoit comme étant dans le meilleur intérêt du Royaume-Uni. Et de même du côté européen".
La Première ministre a également exhorté ses homologues à "un effort conjoint", dans la poursuite de la dynamique qui a suivi son discours de Florence du 22 septembre.
Désaccord sur la facture
Elle avait alors avancé deux propositions: un engagement à payer 20 milliards d'euros pour régler les comptes auprès de l'UE, et l'instauration d'une période de transition de deux ans après la date officielle du Brexit, le 29 mars 2019.
>> Lire : Theresa May veut une période de transition post-Brexit de deux ans
Si les Européens s'accordent à reconnaître la main tendue par Theresa May lors de ce discours, l'inquiétude persiste de voir les négociations s'achever sans accord de retrait, en premier lieu parce que la facture du divorce continue de bloquer les échanges.
Bruxelles estime en effet officieusement le montant de la facture compris entre 60 et 100 milliards d'euros.
Le président du Conseil européen, Donald Tusk doit rencontrer Theresa May vendredi matin en tête-à-tête.
agences/ptur/ta
Les 27 ouvrent les travaux sur la deuxième phase
Les vingt-sept chefs d'Etat de gouvernement européens, hors Royaume-Uni, ont décidé vendredi d'ouvrir les travaux entre eux sur la deuxième phase des négociations du Brexit, a annoncé le président du Conseil européen, Donald Tusk.
Il a ajouté que les Vingt-Sept avaient adopté une position commune sur l'état d'avancement des difficiles négociations avec les Britanniques.
Ces chefs d'Etat et de gouvernement devaient acter vendredi que les progrès sur la première phase de négociations - expatriés, frontière irlandaise et reste à payer - étaient insuffisants pour lancer d'ores et déjà cette seconde phase, cruciale pour Londres, qui porte sur la transition post-Brexit et les relations futures.
Londres s'intéresserait au modèle suisse
Selon le site d’information Politico, le gouvernement de Theresa May étudierait un modèle semblable à celui de la Suisse pour sa relation future avec l’Union européenne à l'issue du Brexit.
Il permet des relations commerciales plus intégrées qu'avec des accords de libre-échange mais impose en contrepartie la libre circulation des personnes.
>> Ecouter l'interview de Jakob Hanke, journaliste à Politico, dans l'émission Forum: