Sebastian Kurz, 31 ans, appelé à devenir le prochain chancelier autrichien, s'exprimait à la sortie d'un premier rendez-vous officiel avec le chef du FPÖ Heinz-Christian Strache, 24 heures après avoir été formellement chargé de former un gouvernement.
Vainqueur des élections du 15 octobre, le jeune leader a indiqué avoir le "sentiment très fort" que le FPÖ manifestait non seulement une "volonté de changement", mais aussi une "conscience des responsabilités".
Une campagne très à droite
Sebastian Kurz et son parti chrétien-démocrate ÖVP ont remporté les législatives anticipées avec 31,5% des voix, devant les sociaux-démocrates du chancelier sortant Christian Kern (SPÖ, 26,9%) et le FPÖ (26%).
Une alliance avec le FPÖ est jugée la plus probable, après une campagne où Sebastian Kurz a embrassé plusieurs thèmes de ce parti, notamment sur l'immigration, et promis un "renouvellement" après dix ans de grande coalition avec le SPÖ.
afp/dk
Un séisme politique en Europe en 2000
En 2000, l'entrée du FPÖ de Jörg Haider dans le gouvernement du chancelier conservateur Wolfgang Schüssel avait provoqué un séisme en Europe et l'adoption de sanctions de l'Union européenne contre Vienne.
Dans un contexte de montée des partis populistes et anti-migrants dans plusieurs pays européen, une telle levée de boucliers apparaît peu probable aujourd'hui, d'autant que Heinz-Christian Strache a veillé à lisser l'image de son parti.