Avant sa première visite à une opération de maintien de la paix depuis le début de son mandat en janvier 2017, Antonio Guterres a expliqué les inquiétudes de l'ONU à la RTS: "C’est une crise dramatique mais une crise oubliée. La Centrafrique est très loin des attentions de la communauté internationale...".
Et le secrétaire général de rappeler que les douze travailleurs humanitaires et les douze soldats de la paix tués dans le pays "démontre à quel point la situation s’est dégradée du point de vue du conflit, de la violence".
L'ONU cherche notamment à promouvoir le désarmement des différents groupes armés et à viser à un engagement pour la réconciliation et la paix. Antonio Guterres se préoccupe aussi que des montants alloués au pays par la communauté internationale. "Il faut que l’aide humanitaire puisse correspondre aux énormes exigences du peuple centrafricain. (...) Nous n’avons environ que, à peu près, 30 % des fonds qui seraient nécessaires pour répondre avec le minimum d’efficacité aux besoins tragiques du peuple centrafricain."
Des signes avant-coureurs de génocide
Alors que l'ONU alertait en août sur des signes avant-coureurs de génocide dans le pays, Antonio Guterres confirme que des opérations de nettoyage ethnique ont eu lieu dans plusieurs endroits du pays. Il appelle aussi les leaders communautaires et religieux à s'engager pour "rétablir les conditions de respect mutuel, de compréhension, de dialogue pour que ces communautés puissent une fois de plus trouver un futur commun".
Marie Bourreau/ebz