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Le Kurdistan prêt à geler le résultat de son référendum d'indépendance

Un membre des forces irakiennes devant le drapeau du Kurdistan dans le sud de Kirkouk, le 17 octobre 2017. [EPA/Keystone - Bareq al-Samarrai]
Le Kurdistan prêt à geler le résultat de son référendum d'indépendance / Le 12h30 / 1 min. / le 25 octobre 2017
Le Kurdistan irakien, en pleine crise politique et économique et acculé par Bagdad, a proposé mercredi de geler les résultats de son référendum d'indépendance pour tenter de sortir de la crise que le pays traverse.

Les autorités irakiennes n'ont pas immédiatement réagi à cette initiative, proposée un mois jour pour jour après l'organisation du référendum. Le Kurdistan souhaite ainsi éviter "la guerre" et "la destruction du tissu social", selon un communiqué.

"Un dialogue ouvert" avec Bagdad "sur la base de la Constitution" est également proposé par Erbil, capitale de la région indépendantiste. Dans son communiqué, la région autonome se dit aussi prête à "un cessez-le-feu immédiat".

Marche arrière du Kurdistan irakien

L'Irak avait prévenu les indépendantistes que l'unique condition pour éviter davantage de mouvements militaires était l'annulation pure et simple des résultats du référendum.

Les Kurdes refusaient en bloc toute condition préalable à l'ouverture d'un dialogue avec Bagdad, mais des affrontements entre forces kurdes et irakiennes dans le nord frontalier de la Turquie ont fait changer d'avis les dirigeants autonomistes.

afp/sey

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Une crise débutée par le "oui" à l'indépendance

Le 25 septembre 2017, la région autonome du nord de l'Irak organisait en grande pompe une consultation populaire et le "oui" l'emportait massivement.

Après la proclamation des résultats, une crise d'une ampleur sans précédent s'est déclarée avec Bagdad, soutenu par des voisins turc et iranien désireux de couper court aux velléités indépendantistes de leurs propres minorités kurdes.

Proposition "sans valeur" pour la coalition irakienne

"La proposition kurde n'a aucune valeur car geler signifie reconnaître le référendum, or la demande du gouvernement irakien était claire : c'est l'annulation du référendum", a affirmé Ahmed al-Assadi, porte-parole de la coalition paramilitaire irakienne dominée par les milices chiites et soutenue par l'Iran.

Ahmed al-Assadi a ensuite commenté les mouvements militaires qui ont permis aux forces irakiennes de reprendre en quelques jours la quasi-totalité des zones disputées aux peshmergas à travers l'Irak.