Lufthansa, et par conséquent sa filiale Swiss, Emirates, Air France et Norwegian ont confirmé mercredi que les autorités américaines avaient demandé des contrôles plus stricts. D'autres compagnies ont indiqué qu'elles devaient également s'y soumettre.
Mais les détails de ces nouvelles mesures, qui rentrent dans le cadre de la politique d'immigration appliquée par l'administration du président Donald Trump, restent flous.
"De courts entretiens"
"En plus du contrôle des appareils électroniques déjà en place, les voyageurs à destination des Etats-Unis pourraient maintenant également être soumis à de courts entretiens à l'enregistrement, lors de la vérification des documents ou aux portes d'embarquement", a déclaré un porte-parole de Lufthansa.
Cathay Pacific a précisé de son côté qu'elle mettrait fin à la possibilité pour ses passagers vers les Etats-Unis d'enregistrer leurs bagages à l'extérieur de l'aéroport et qu'elle mènerait également des entretiens aux portes d'embarquement.
ats/tmun
Recommandations des compagnies aériennes
Les compagnies ont indiqué que les passagers devaient prévoir d'arriver plus tôt pour tenir compte des délais que ces nouvelles mesures pourraient entraîner. Norwegian a indiqué qu'elle préviendrait ses passagers par SMS et que les comptoirs d'enregistrement seraient ouverts quatre heures avant le départ du vol.
Les autorités américaines n'ont pas fait de commentaire sur ces mesures. Celles-ci interviennent après que le président Donald Trump a pris un décret mardi mettant fin à un moratorium sur l'entrée aux Etats-Unis des réfugiés mais le maintenant pour 11 pays, pratiquement tous majoritairement musulmans.
De précédentes mesures prises par Washington
L'administration américaine avait précédemment interdit les ordinateurs et certains équipements électroniques en cabine sur les vols en provenance de plusieurs aéroports du Moyen-Orient. Elle avait tenté d'imposer une interdiction d'entrée pour plusieurs pays, mais cette mesure fait actuellement l'objet de recours judiciaires qui empêchent son application.
La Maison Blanche affirme que cette initiative vise à protéger le pays d'actes de terrorisme. Des voix se sont élevées pour dénoncer ce qui apparaît comme des mesures visant de manière indiscriminée les musulmans.