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Mandat d'arrêt contre l'ex-Premier ministre pakistanais pour corruption

L'ex-président pakistanais Nwaz Sharif, photographié le 9 août à Islamabad. [Reuters - Caren Firouz]
L'ex-président pakistanais Nwaz Sharif, photographié le 9 août à Islamabad. - [Reuters - Caren Firouz]
Un mandat d'arrêt a été lancé jeudi contre l'ex-Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, destitué en juillet par la Cour suprême suite à une affaire de corruption, a annoncé l'un de ses avocats.

La Cour chargée de la lutte anticorruption "a lancé aujourd'hui un mandat d'arrêt contre l'ancien Premier ministre pour deux affaires de corruption présumée",  à moins d'un an des prochaines élections législatives, a déclaré l'un de ses défenseurs.

Nawaz Sharif avait été inculpé il y a une semaine pour corruption par le même tribunal. Il se trouve actuellement au chevet de son épouse malade d'un cancer à Londres, d'où il n'est pas rentré depuis son inculpation. Son avocat avait plaidé non coupable.

Panama Papers

Une audition de l'ex-Premier ministre a été ajournée au 3 novembre prochain, a ajouté l'avocat.

La Cour suprême avait interrompu le troisième mandat de Nawaz Sharif à la tête du pays en juillet, après des révélations sur de luxueux biens immobiliers détenus par sa famille via des holdings off-shore.

L'affaire avait été déclenchée par la publication des Panama Papers, documents émanant d'un cabinet d'avocats panaméen et révélant les montages financiers de ses clients.

afp//kkub

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L'arrêt, controversé, avait contraint M. Sharif à renoncer à ses postes de Premier ministre et de député de Lahore. Il avait publiquement dénoncé cette sentence lors d'une série de discours enflammés cet été.

Aucun des 15 Premiers ministres ayant dirigé le Pakistan au cours de ses 70 ans d'histoire mouvementée n'a réussi à aller au terme de son mandat de 5 ans.

M. Sharif lui-même a été contraint à trois reprises de quitter son poste, la première fois déjà à la suite d'un scandale de corruption, la deuxième en raison d'un coup d'Etat, et la troisième suite à l'arrêt de la Cour suprême.