Publié

La Syrie jugée responsable de l'attaque au gaz sarin sur Khan Cheikhoun

Le Conseil de sécurité des Nations Unies en réunion sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie le 26 octobre 2017. [KEYSTONE - Kim Haughton/The United Nations via AP]
La Syrie jugée responsable de l'attaque au gaz sarin sur Khan Cheikhoun / Le 12h30 / 1 min. / le 27 octobre 2017
L'ONU et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (IOAC) ont accusé jeudi le régime du président Bachar al-Assad d'être responsable de l'attaque meurtrière au gaz sarin qui avait fait plus de 80 morts le 4 avril 2017.

La République arabe syrienne est responsable de l'usage de sarin  sur la ville de Khan Cheikhoun le 4 avril 2017, selon le rapport de l'ONU et de l'IOAC publié hier. L'attaque sur cette ville de la province d'Idleb, alors contrôlée par des rebelles et des djihadistes, a fait 83 morts selon l'ONU.

La Russie, alliée du régime, affirme que le sarin est venu de l'explosion d'un obus au sol, mais selon les experts de l'ONU et de l'OIAC, le gaz a été propagé via une bombe aérienne lancée depuis un avion.

"Message clair"

"Le Conseil de sécurité doit envoyer un message clair: aucun usage d'arme chimique ne sera toléré", a réagi l'ambassadrice des Etats-Unis Nikki Haley. Dans la nuit du 6 au 7 avril, l'armée américaine avait tiré 59 missiles vers la base aérienne d'où était parti l'assaut sur la ville.

Début septembre, la Commission d'enquête de l'ONU sur la situation des droits de l'Homme en Syrie avait déjà estimé que les forces syriennes étaient responsables de cette attaque.

>> Lire : Le régime syrien responsable de l'attaque chimique d'avril, selon l'ONU

afp/cpi

Publié

Régime syrien plusieurs fois mis en cause

Le mécanisme d'enquête conjoint a déjà conclu à la responsabilité du régime syrien dans trois attaques au chlore en 2014 et 2015.

La commission d'enquête, dit mécanisme d'enquête conjoint (Jim), a été créée en 2015 à l'unanimité des quinze membres du Conseil de sécurité, puis renouvelée en 2016 pour un an, mais elle voit son mandat expirer mi-novembre.

L'organisation Etat islamique également

Dans leur rapport, l'ONU et l'OIAC concluent en outre à la responsabilité de l'Etat islamique (EI) dans l'utilisation de gaz moutarde dans la ville syrienne d'Umm Hawsh les 15 et 16 septembre 2016.