La République arabe syrienne est responsable de l'usage de sarin sur la ville de Khan Cheikhoun le 4 avril 2017, selon le rapport de l'ONU et de l'IOAC publié hier. L'attaque sur cette ville de la province d'Idleb, alors contrôlée par des rebelles et des djihadistes, a fait 83 morts selon l'ONU.
La Russie, alliée du régime, affirme que le sarin est venu de l'explosion d'un obus au sol, mais selon les experts de l'ONU et de l'OIAC, le gaz a été propagé via une bombe aérienne lancée depuis un avion.
"Message clair"
"Le Conseil de sécurité doit envoyer un message clair: aucun usage d'arme chimique ne sera toléré", a réagi l'ambassadrice des Etats-Unis Nikki Haley. Dans la nuit du 6 au 7 avril, l'armée américaine avait tiré 59 missiles vers la base aérienne d'où était parti l'assaut sur la ville.
Début septembre, la Commission d'enquête de l'ONU sur la situation des droits de l'Homme en Syrie avait déjà estimé que les forces syriennes étaient responsables de cette attaque.
>> Lire : Le régime syrien responsable de l'attaque chimique d'avril, selon l'ONU
afp/cpi
Régime syrien plusieurs fois mis en cause
Le mécanisme d'enquête conjoint a déjà conclu à la responsabilité du régime syrien dans trois attaques au chlore en 2014 et 2015.
La commission d'enquête, dit mécanisme d'enquête conjoint (Jim), a été créée en 2015 à l'unanimité des quinze membres du Conseil de sécurité, puis renouvelée en 2016 pour un an, mais elle voit son mandat expirer mi-novembre.
L'organisation Etat islamique également
Dans leur rapport, l'ONU et l'OIAC concluent en outre à la responsabilité de l'Etat islamique (EI) dans l'utilisation de gaz moutarde dans la ville syrienne d'Umm Hawsh les 15 et 16 septembre 2016.