L'Union européenne n'avait pas trouvé mercredi de solution qui permette de rassembler suffisamment d'Etats membres sur le sort du glyphosate.
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La licence de cet herbicide, largement utilisé dans l'agriculture et accusé de provoquer notamment des cancers, expire le 15 décembre.
La saga dure depuis plus de deux ans dans l'UE, car la décision ne peut se faire qu'à la majorité qualifiée (55% des 28 Etats membres et 65% des habitants).
Des pays pour une élimination progressive
Plusieurs capitales réclament cependant que l'UE prépare le terrain à une disparition progressive de cette substance, qui constitue le principe actif du fameux Round-Up du groupe Monsanto, et est plébiscitée par les agriculteurs non bio pour son efficacité et son faible coût.
La France a rappelé vendredi sa volonté de s'en tenir à une durée de renouvellement de l'autorisation de quatre ans maximum.
Mais une élimination progressive du glyphosate ne figure pas dans la proposition de la Commission européenne soumise au vote le 9 novembre.
En Suisse, une interdiction du glyphosate n'est pas à l'ordre du jour. L'Office fédéral de l'agriculture ne prévoit qu'un plan d'action pour réduire les pesticides dans l'agriculture.
ats/mre
"Cancérogène probable"
Partisans et opposants s'affrontent autour de l'évaluation scientifique de la toxicité du glyphosate depuis la publication en 2015 du rapport du Centre international de recherche sur le cancer, un organe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ce dernier a classé la substance "cancérogène probable", au contraire des agences européennes l'Efsa (sécurité des aliments) et l'Echa (produits chimiques).