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Teodorin Obiang condamné à trois ans de prison avec sursis en France

Teodorin Obiang est connu pour son train de vie luxueux. [AFü - JEROME LEROY]
Teodorin Obiang est connu pour son train de vie luxueux. - [AFü - JEROME LEROY]
La justice française a condamné vendredi Teodorin Obiang, le fils aîné du président de Guinée équatoriale et par ailleurs vice-président du pays, à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d'euros d'amende avec sursis.

Teodorin Obiang a été jugé et reconnu coupable en son absence pour blanchiment d'abus de biens sociaux, abus de confiance, corruption et détournement de fonds publics.

Le tribunal a également ordonné la confiscation de l'ensemble des biens saisis, dont un somptueux hôtel particulier à Paris, comme requis par le parquet.

Le ministère public avait cependant requis en juillet des peines de prison et d'amende fermes.

Teodorin Obiang est le premier dignitaire à être jugé dans le cadre des procédures dites de "biens mal acquis" lancées en 2010 en France.

Aussi dans le viseur de la justice suisse

La justice suisse s'intéresse également de près à Teodorin Obiang. Le Ministère public genevois a annoncé début novembre 2016 avoir ouvert une procédure pénale à son encontre.

Dans le cadre de cette procédure, onze véhicules ont été séquestrés dans la zone de fret de l'aéroport de Genève.

Une partie des affaires de Théodore Obiang étaient gérées depuis la Suisse, où plusieurs intermédiaires travaillaient pour lui.

>> Lire aussi : La justice genevoise avait le droit de saisir les voitures de luxe de Teodorin Obiang

ats/mre

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Train de vie luxueux

L'enquête, ouverte après des plaintes des associations Sherpa et Transparency International, avait mis au jour le patrimoine considérable de Teodorin Obiang. Objets d'art, voitures de luxe et de sport et immobilier.

Ses dépenses frauduleuses en France sont estimées par la justice française à plus de 150 millions d'euros.

Jugé pour des infractions commises en France

Le tribunal a rappelé qu'il était compétent pour juger Teodorin Obiang car il se prononçait uniquement sur "l'infraction de blanchiment commise en France" par le dignitaire pour son usage "personnel", et non "des faits commis en Guinée équatoriale" dans "l'exercice de ses fonctions".

Le vice-président, âgé de 48 ans, n'a eu de cesse, comme le pouvoir équato-guinéen, de contester la tenue de ce procès en France et la légitimité de la justice française.