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Depuis Bruxelles, Carles Puigdemont demande des garanties à Madrid

Carles Puigdemont veut des garanties de Madrid
Carles Puigdemont veut des garanties de Madrid / L'actu en vidéo / 1 min. / le 31 octobre 2017
Carles Puigdemont, président destitué de l'exécutif régional de Catalogne, demande des garanties au gouvernement espagnol avant tout retour en Catalogne et souhaite le respect des résultats des élections du 21 décembre.

Carles Puigdemont a dénoncé "l'agressivité du gouvernement espagnol" et la "politisation de la justice espagnole". Mais il affirme être prêt à affronter politiquement la justice et à soutenir toutes les mesures pour éviter la démolition du système catalan par la mise en place de l'article 155.

>> Lire aussi : Le Tribunal constitutionnel espagnol suspend la déclaration d'indépendance catalane

Carles Puigdemont explique ainsi que le gouvernement catalan respectera le résultat des élections régionales convoquées pour le 21 décembre et souhaite que le gouvernement espagnol promette d'en faire de même.

A la question de savoir s'il retournait en Catalogne, Carles Puigdemont a confirmé qu'il ne demandait pas l'asile politique à la Belgique, mais qu'il souhaitait attendre des garanties du gouvernement espagnol avant de revenir.

A Bruxelles, "au coeur de l'Europe"

L'ancien président de la Generalitat, destitué ainsi que tout son gouvernement par Madrid en application de l'article 155 de la Constitution, est arrivé lundi à Bruxelles. Il a d'abord gagné en voiture Marseille, d'où il a pris un vol pour la Belgique avec cinq autres membres de l'ex-exécutif catalan, ont rapporté des médias belges.

Objet d'une demande de poursuites judiciaires pour sédition, rébellion et malversation réclamé par le procureur général d'Espagne (lire encadré), Carles Puigdemont a souligné qu'il ne cherchait pas à se soustraire à la justice et qu'il s'était rendu à Bruxelles pour placer la question catalane "au coeur de l'Union européenne".

Carles Puigdemont explique sa stratégie
Carles Puigdemont explique sa stratégie / L'actu en vidéo / 2 min. / le 31 octobre 2017

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Poursuivi pour rébellion

Le procureur général de l'Etat espagnol, Jose Manuel Maza, a demandé lundi à la mi-journée que Puigdemont et d'autres dirigeants catalans séparatistes soient poursuivis pour rébellion, sédition et malversation.

Le magistrat considère que "leurs décisions et actions prises au cours des deux dernières années ont produit une crise institutionnelle qui a abouti à la Déclaration unilatérale d'indépendance au mépris total de notre Constitution" de vendredi dernier.

La rébellion peut entraîner une condamnation allant jusqu'à 30 ans de prison.

N'importe quel citoyen européen

Le Premier ministre belge Charles Michel a assuré mardi que le président catalan destitué Carles Puigdemont, actuellement en Belgique, y serait "traité comme n'importe quel citoyen européen.

Cela signifie avec "les même droits et devoirs, ni plus ni moins".