Très critiquée à l'étranger pour son peu d'empathie envers les Rohingyas, Aung San Suu Kyi a rencontré des membres de plusieurs communautés et s'est arrêtée dans des villages brûlés et désertés de la région de Maungdaw et Buthidaung.
Plusieurs ministres et des hommes d'affaires très influents en Birmanie accompagnaient Aung San Suu Kyi. Le développement économique est pour elle la clé à long terme pour cette région, l'une des plus marginalisées du pays avec un taux de pauvreté qui atteint 78%, soit plus du double de la moyenne nationale.
600'000 Rohingyas en exil
Les Rohingyas représentent la plus grande population apatride au monde depuis que la nationalité birmane leur a été retirée en 1982, sous la junte militaire. Ils n'ont pas de papiers d'identité, ne peuvent pas voyager ou se marier sans autorisation. Et ils n'ont accès ni au marché du travail ni aux services publics.
L'armée a lancé fin août une campagne de répression qui a poussé 600'000 musulmans rohingyas à fuir au Bangladesh.
afp/boi