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Neuf dirigeants catalans ont été placés en détention provisoire

Les membres du gouvernement régional catalan Joaquim Forn, Raul Romeva, Carles Mundo, Jordi Turull, Josep Rull and Meritxell Borras (de g. à d.) arrivent au tribunal de Madrid. [AFP - Gabriel Bouys]
Les dirigeants catalans lors de leur arrivée à la Cour. / Forum / 3 min. / le 2 novembre 2017
Une juge espagnole a ordonné jeudi le placement en détention provisoire de neuf dirigeants catalans. Elle pourrait aussi lancer un mandat d'arrêt européen contre l'ex-président Carles Puigdemont, actuellement en Belgique.

Le procureur général avait demandé le placement en détention provisoire de ces dirigeants séparatistes entendus un peu plus tôt par la juge de l'Audience nationale, la Haute Cour de justice espagnole, à Madrid, où ils devaient répondre d'accusations de rébellion, sédition et détournement de fonds publics. Parmi eux figure l'ancien vice-président Oriol Junqueras.

La juge pourrait aussi lancer un mandat d'arrêt européen contre Carles Puigdemont, ce qui serait déjà le cas selon l'avocat de l'ex-président. Le dirigeant, et 14 conseillers du gouvernement de Catalogne, destitué le 27 octobre après la proclamation de la "République de Catalogne indépendante", étaient cités à comparaître dans une enquête pour sédition et rébellion.

Mais le président catalan destitué, à Bruxelles depuis lundi, et quatre de ses "ministres" ne se sont pas présentés à la convocation. L'avocat de Carles Puigdemont avait demandé la possibilité de réaliser ce témoignage par vidéoconférence, ce qu'a refusé la juge espagnole en charge du dossier.

>> Lire aussi : Carles Puigdemont ne se rendra pas à sa convocation par la justice espagnole

Liberté sous cautions de 50'000 euros

Plus tôt jeudi, le Parquet espagnol a demandé la liberté sous caution de 50'000 euros pour l'un des neuf dirigeants, Santi Vila, qui avait démissionné avant la proclamation unilatérale d'indépendance de la Catalogne le 27 octobre.

La présidente du Parlement Carme Forcadell, deux députés et trois membres du bureau du parlement ont eux obtenu un report de leur audition jusqu'au jeudi 9 novembre pour pouvoir préparer leur défense.

"Mouvement d'insurrection active"

Le procureur général demande que tous soient inculpés pour détournement de fonds publics, sédition et rébellion, les deux derniers délits étant passibles de peines maximales de 15 et 30 ans de prison.

Il les accuse d'avoir encouragé "un mouvement d'insurrection active" au sein de la population catalane pour parvenir à la sécession, en ignorant toutes les décisions de justice, y compris l'interdiction d'organiser un référendum d'autodétermination le 1er octobre.

>> Les précisions de Marie Bolinches dans le 19h30 :

Mandat d'arrêt contre Puigdemont: l'analyse de Marie Bolinches
Mandat d'arrêt contre Puigdemont: l'analyse de Marie Bolinches / 19h30 / 2 min. / le 2 novembre 2017

ats/jvia/jgal

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Carles Puigdemont exige la libération des dirigeants catalans

Le président catalan destitué Carles Puigdemont a exigé jeudi la libération des huit anciens ministres régionaux placés en détention provisoire par la justice espagnole, dans une brève intervention télévisée.

"Comme président du gouvernement légitime de Catalogne, j'exige la libération des conseillers et du vice-président Oriol Junqueras", a-t-il déclaré lors d'un discours retransmis à la télévision régionale catalane, qui a précisé que Carles Puigdemont s'exprimait depuis la Belgique.