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Carles Puigdemont visé par un mandat d'arrêt européen

Carles Puigdemont s'est exprimé jeudi dans une vidéo pour expliquer qu'il témoignerait depuis Bruxelles. [TV3]
Carles Puigdemont visé par un mandat d'arrêt européen / Le 12h30 / 1 min. / le 3 novembre 2017
Une juge espagnole émettra vendredi un mandat d'arrêt européen à l'encontre du président catalan destitué Carles Puigdemont, selon une source judiciaire à Madrid.

Les quatre ministres catalans réfugiés avec lui en Belgique seront également visés par une demande identique. "Cela signifie dans la pratique que la justice espagnole enverra ensuite une demande d'extradition au parquet fédéral de Bruxelles", selon l'avocat de l'indépendantiste.

Une fois la demande d'extradition transmise à la justice belge, celle-ci aurait 60 jours pour étudier le dossier. Au cas où sa demande d'extradition serait approuvée par un juge belge, Carles Puigdemont fera appel, a précisé son défenseur.

Refus d'obtempérer

Convoqué jeudi par une juge d'instruction espagnole de l'audience nationale, la haute cour de justice espagnole, à Madrid, où ils devaient répondre d'accusations de rébellion, sédition et détournement de fonds publics, Carles Puigdemont et les quatre ministres ont refusé de se présenter au tribunal.

Le leader catalan a fait savoir par son avocat belge qu'il se tenait prêt à témoigner depuis la Belgique et il s'est engagé à coopérer pleinement avec les autorités belges.

>> Lire aussi : Neuf dirigeants catalans ont été placés en détention provisoire

agences/br

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Appel à la libération des détenus

Dans un court message diffusé jeudi par la télévision régionale catalane, le président catalan destitué par Madrid a "exigé la libération" de ses collègues incarcérés.

Moins d'une semaine après le vote par le Parlement régional de la déclaration d'indépendance de la Catalogne, le 27 octobre, le numéro deux de ce gouvernement, et sept autres de ses membres ont été inculpés de sédition et de rébellion et écroués à l'issue de leur audition à Madrid.

Un neuvième ministre, Santi Vila, qui avait démissionné avant la proclamation de la "république" et le seul à avoir répondu aux questions de la justice, pourra être mis en liberté provisoire.

Manifestation de rue

Vingt mille personnes, selon la police municipale, se sont rassemblées dans la soirée à Barcelone, à l'appel du mouvement indépendantiste assemblée nationale catalane (ANC).

"Ce n'est pas une justice. C'est une dictature !", scandaient les manifestants, ou encore "honte à l'Europe", qui a refusé d'intercéder en faveur des séparatistes.