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La journaliste anticorruption assassinée à Malte a été enterrée

Malgré le monde venu assisté aux funérailles, la famille de la journaliste a souhaité que les funérailles conservent un caractère privé.
Malgré le monde venu assisté aux funérailles, la famille de la journaliste a souhaité que les funérailles conservent un caractère privé.
Des centaines de personnes se sont rassemblées vendredi à Malte pour les funérailles de la journaliste et blogueuse anticorruption Daphne Caruana Galizia, tuée dans l'explosion de sa voiture piégée le 16 octobre.

Les participants ont pris place pour la plupart dans le grand sanctuaire chrétien de Mosta. La cérémonie s'est tenue non loin du domicile et de l'endroit même où la journaliste de 53 ans a trouvé la mort.

Une messe a été dite lors d'une cérémonie interdite à la presse, à la demande de la famille de la journaliste qui souhaitait que ses funérailles conservent un caractère privé.

Journée de deuil décrétée

Cet attentat, quasiment inédit dans un pays de l'Union européenne, a profondément choqué en Europe et au-delà. "Aujourd'hui, le monde est en deuil de Daphne Caruana Galizia", a affirmé vendredi la Commission européenne, qui a décidé de mettre en berne le drapeau européen à son siège à Bruxelles.

Le gouvernement maltais a aussi décidé de faire de vendredi une journée nationale de deuil en mémoire de la journaliste, et pour affirmer qu'"aucune attaque à l'encontre de la liberté d'expression n'est admise dans la démocratie maltaise".

agences/sey

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La Commission européenne presse les autorités maltaises

La Commission européenne a demandé à Malte de "tout mettre en oeuvre" pour faire aboutir l'enquête sur l'assassinat de Daphne Caruana Galizia, après l'appel à une enquête indépendante lancé par huit grands médias européens.

"Nous insistons pour que les autorités maltaises mettent tout en oeuvre pour s'assurer que cet assassinat atroce, barbare, n'aboutisse pas à la situation à laquelle les auteurs veulent apparemment parvenir: que personne n'ose poser les questions pertinentes et qu'aucun journaliste n'ose enquêter sur les puissances en présence", a commenté le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans.

"Cela n'arrivera pas en Europe. Pas sous la surveillance de cette Commission", a-t-il ajouté.