Interrogé dans l'émission "Full Measure" diffusée dimanche sur sa disponibilité à rencontrer "le dictateur", il s'est dit "prêt à rencontrer tout le monde".
"Je ne pense pas qu'il s'agisse de force ou de faiblesse, s'asseoir à une table avec des gens n'est pas une mauvaise chose", a estimé Donald Trump. Ce dernier a souligné qu'il rencontre déjà "beaucoup de personnes", comme durant la tournée qu'il vient d'entamer en Asie, dominée par les tensions avec la Corée du Nord.
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"Donc je serais bien sûr prêt à faire ça, mais attendons de voir la tournure que ça prend, je pense que c'est bien trop tôt" pour envisager une rencontre au sommet avec Kim Jong-Un, a-t-il ajouté.
Rencontre déjà évoquée
Le président américain avait déjà dit en mai qu'il serait "honoré" de rencontrer le dirigeant nord-coréen "si les conditions étaient réunies". Mais cette hypothèse n'avait pas été réitérée depuis et le ton s'est envenimé entre les deux hommes, notamment après de nouveaux essais nucléaires et de missiles balistiques nord-coréens.
Donald Trump a promis "le feu et la colère" au régime nord-coréen et a même menacé devant l'ONU de "détruire totalement" la Corée du Nord en cas d'attaque. Il a affublé Kim Jong-Un du sobriquet "Rocket Man", ou "homme-fusée", et le dirigeant nord-coréen l'a qualifié en retour de "gâteux américain mentalement dérangé".
Contradictions entre l'acte et la parole
Le président des Etats-Unis avait désavoué début octobre son secrétaire d'Etat Rex Tillerson pour avoir évoqué l'existence de canaux de communication directs pour "sonder" Pyongyang, en vue de possibles futures discussions sur sa dénucléarisation. "Il perd son temps à négocier", avait-il tweeté.
De son côté, la Corée du Nord a encore exclu ces derniers jours toute né
gociation.
Washington assure chercher une issue diplomatique à cette crise, mais brandit constamment l'option militaire, affirmant être prêt à répondre à toute "provocation" ou attaque nord-coréenne.
ats/fme
Manifestation à Séoul avant la venue de Trump
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Le chef de la Maison Blanche est attendu mardi et mercredi en Corée du Sud, où il rencontrera le président Moon Jae-In et se rendra sur une base militaire américaine.
La Corée du Sud est un allié-clé des Etats-Unis qui y déploient 28'500 soldats. Mais les opposants sud-coréens voient en Donald Trump un va-t-en-guerre.