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Indiens et Pakistanais suffoquent dans un épais brouillard de pollution

Indiens et Pakistanais suffoquent dans un brouillard de pollution
Indiens et Pakistanais suffoquent dans un brouillard de pollution / L'actu en vidéo / 49 sec. / le 8 novembre 2017
De New Delhi en Inde à Lahore au Pakistan, des dizaines de millions de personnes suffoquaient mercredi dans un épais brouillard polluant ayant recouvert le nord du sous-continent indien.

Le toxique rideau gris tombé sur cette région de plaines met en question la durabilité des modes de vie humains dans des zones aussi peuplées. Et ce à l'heure où l'empreinte de l'homme sur la planète bleue est au coeur de la COP23 qui se déroule actuellement en Allemagne.

Cette atmosphère invivable résultait d'une conjonction de brûlis agricoles et d'émissions urbaines et industrielles. Pour ne rien arranger, les conditions météorologiques (vent faible, arrivée du froid, humidité) empêchaient la dissipation des polluants et laissaient augurer d'un reste de semaine irrespirable.

Comme deux paquets de cigarettes

A New Delhi, l'air était sensiblement lourd à respirer, d'une toxicité équivalente à deux paquets de cigarettes par jour d'après les experts.

Face à l'urgence, les autorités locales ont décrété la fermeture de tous les établissements scolaires pour le reste de la semaine. Cinq millions d'écoliers resteront chez eux jusqu'à dimanche au moins.

afp/fme

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Le plafond admis par l'OMS est pulvérisé

En Inde aussi bien qu'au Pakistan, les concentrations de particules en suspension pulvérisaient les plafonds recommandés pour la santé.

Vers à 16h00 locales (08h30 en Suisse), le compteur de l'ambassade américaine de New Delhi affichait un niveau démentiel de particules ultra-fines (PM2,5), à 1010 microgrammes par mètre cube d'air. L'OMS recommande de ne pas dépasser 25 en moyenne journalière pour la santé.

Les épisodes de "smog" sont récurrents en automne et hiver à New Delhi que l'OMS a classée en 2014 comme ville la plus polluée au monde. En 2015, la contamination atmosphérique, terrestre et aquatique était présumée responsable de 2,5 millions de décès dans ce pays, plus lourd bilan humain de la planète, a estimé une récente étude publiée dans la revue The Lancet.