Lors d'une réunion à huis clos, les 15 membres du Conseil de sécurité ont exprimé "leur inquiétude" devant "la situation humanitaire catastrophique au Yémen", a indiqué le président en exercice de la plus haute instance de l'ONU, l'ambassadeur italien Sebastiano Cardi.
Ils ont souligné "l'importance de garder tous les ports et aéroports du Yémen en état de fonctionnement", a-t-il ajouté, en lisant des éléments à la presse approuvés par le Conseil de sécurité lors de sa réunion.
Situation gravissime
Peu avant, le secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires de l'ONU, Mark Lowcock, avait indiqué à des médias avoir évoqué devant le Conseil le risque de "la plus grande famine" de ces dernières décennies si le blocus imposé par Ryad depuis lundi n'était pas levé. Cette famine pourrait faire des "millions de victimes", a-t-il ajouté.
La fermeture des ports, aéroports et accès routiers au Yémen est le résultat d'un conflit entre l'Arabie saoudite, soutenue par les Etats-Unis, et l'Iran.
afp/br
La Suède à l'origine de cette réunion
La Suède, à l'origine de la convocation de la réunion du Conseil de sécurité sur la situation humanitaire au Yémen, a mis en garde contre les "immenses conséquences" pour le peuple yéménite si le blocus imposé par Ryad perdurait.
"Le niveau de souffrances est immense. La dévastation presque totale. 21 millions de personnes ont un besoin d'aide humanitaire urgente", a déclaré le représentant suédois adjoint à l'ONU, Carl Skau.
"C'est la pire situation humanitaire dans le monde, sept millions de gens au bord de la famine, un enfant meurt toutes les dix minutes de maladie, presque un million de malades du choléra", a-t-il égrené.