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La crise politique au Liban suscite de "grandes inquiétudes"

Les autorités libanaises exigent le retour de Saad Hariri qu’ils croient prisonnier en Arabie saoudite
Les autorités libanaises exigent le retour de Saad Hariri qu’ils croient prisonnier en Arabie saoudite / 19h30 / 2 min. / le 10 novembre 2017
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a fait part vendredi de sa "grande inquiétude" face à la crise politique au Liban suite à la démission du Premier ministre Hariri annoncée depuis l'Arabie saoudite.

"J'ai été en contact étroit (cette semaine) au niveau politique et diplomatique avec l'Arabie saoudite, le Liban et plusieurs pays", a déclaré Antonio Guterres.

"C'est un sujet qui représente une grande inquiétude pour nous. Ce que nous voulons c'est que la paix soit préservée au Liban. Il est essentiel qu'aucun nouveau conflit survienne dans la région qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices", a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a, quant à lui, mis en garde vendredi contre toute utilisation du Liban "comme théâtre de conflits par procuration", tout en désignant le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri comme un "partenaire solide des Etats-Unis".

Démission surprise

Samedi dernier, Saad Hariri a créé la surprise en annonçant, depuis Ryad, sa démission, dénonçant la "mainmise" sur le Liban du Hezbollah chiite, membre de son gouvernement, mais aussi mouvement armé proche de l'Iran. De nombreux observateurs pensent que cette décision a été dictée par l'Arabie saoudite, rivale régionale de l'Iran.

Depuis, le Premier ministre n'a pas regagné le Liban pour officialiser sa démission. Le Hezbollah a accusé vendredi Ryad de "détenir" le chef du gouvernement et de lui "interdire" de rentrer au Liban, tandis que le président libanais Michel Aoun a "réclamé" auprès de l'Arabie saoudite son retour au pays.

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agences/hend

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