Un condamné à mort au Nevada réclame en vain son exécution

Comme les laboratoires pharmaceutiques refusent que leurs produits soient utilisés pour tuer, certaines prisons ont recouru à des pharmacies locales pour réaliser un mélange approximatif de substances létales. Mais plusieurs détenus ont recouru contre cette méthode, parlant de torture inhumaine.

Dans le Nevada, ces dispositions provoquent une situation aberrante avec le cas d'un détenu condamné à mort en 2002 pour deux meurtres. Ce dealer de méthamphétamine exige de l'Etat qu'il exécute la peine prononcée. Mais le Nevada n'a pas de quoi satisfaire son exigence.

Quelles solutions?

Le Nevada a donc proposé un nouveau mélange, pas encore testé, à base de Fentanyl. Cet opiacé serait mélangé à un barbiturique et à une substance paralysante, mais le risque que le condamné ne suffoque plutôt que de mourir "doucement" est trop important. Le juge du comté s'est donc opposé à son utilisation.

Pour en finir, le condamné a annoncé qu'il était prêt à une exécution par arme à feu, mais c'est impossible car l'injection léthale est le seule méthode d'exécution autorisée au Nevada.

D'autres Etats autorisent le peloton d'exécution comme le Mississippi, l'Oklahoma et l'Utah, mais le détenu n'y sera pas transféré.

Entretemps, et malgré ses protestations, il doit attendre. La date de son exécution, initialement fixée à mardi prochain, a été repoussée à une date ultérieure, encore indéterminée.

Katja Schaer/lan