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"Nous continuons à chercher une solution politique ou militaire en Syrie"

Quatre commandants de l'Armée syrienne libre à Genève pour signer un engagement humanitaire (vidéo)
Quatre commandants de l'Armée syrienne libre à Genève pour signer un engagement humanitaire (vidéo) / La Matinale / 3 min. / le 15 novembre 2017
Présent à Genève avec trois autres commandants de groupes rebelles liés à l'Armée syrienne libre, le colonel Fateh Hassoun a indiqué mercredi à la RTS qu'il gardait l'espoir de trouver une solution au conflit en Syrie.

Quatre commandants de groupes rebelles liés à l'Armée syrienne libre étaient mardi à Genève pour signer un engagement humanitaire, sous l'égide de l'ONG Appel de Genève et des autorités cantonales. Ces brigades se sont engagées notamment à bannir les violences sexuelles et le recrutement de combattants mineurs.

En marge de cette cérémonie, la RTS a pu rencontrer le colonel Fateh Hassoun, ancien officier de l'armée régulière ayant fait défection. Actuellement cadre du mouvement de libération al-Watan, un groupe rebelle actif dans la région de Homs et dans le centre de la Syrie, Fateh Hassoun a participé aux conférences de paix - plus ou moins infructueuses - qui se succèdent à Genève depuis cinq ans et plus récemment à Astana au Kazakhstan.

"Nous allons continuer à travailler dans le cadre des pourparlers de Genève. Mais comme on l'a vu, la Russie a utilisé son veto neuf fois. Ce veto n'a plus de sens. Mais nous n'allons pas perdre espoir et nous allons continuer à trouver une solution politique ou militaire. Nous ferons les deux à la fois", a-t-il indiqué.

"Sans aides extérieures, le régime syrien ne tiendrait pas"

Questionné sur les rapports de force en place en Syrie, le combattant estime que, sans les interventions extérieures, le régime de Bachar al-Assad ne tiendrait pas. "Il y a quelques mois, le chef du Hezbollah (groupe islamiste chiite, ndlr) libanais a déclaré que, sans son intervention à Damas, le régime de Bachar al-Assad serait tombé. Puis les représentants iraniens ont dit la même chose, tout comme les représentants russes", relève-t-il.

Et sur qui s'appuient les rebelles actuellement? "Nous sommes en contact direct avec de hauts responsables de l'administration américaine. Nous n'allons pas cacher non plus que la CIA a annoncé qu'elle interrompait son soutien à l'Armée syrienne libre, mais nous sommes en dialogue avec le Pentagone, qui va continuer à nous soutenir. Et le fait que la CIA interrompe son programme d'aide à la révolution syrienne ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'autres pays qui nous soutiennent."

Fateh Hassoun estime toutefois que les rebelles n'ont pas besoin d'aide extérieure. Un propos à prendre avec des pincettes, car le soutien de la Turquie offre, pour l'heure, une forme d'assurance-vie aux dernières zones sous contrôle rebelle face à l'avancée des forces du gouvernement syrien.

Propos recueillis par Alexandre Habay

texte web: hend

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