"Des sanctions économiques globales ne sont pas quelque chose que je recommanderais pour l'heure", a expliqué Rex Tillerson après des rencontres séparées en Birmanie avec la dirigeante Aung San Suu Kyi et le chef de l'armée.
"Nous allons considérer tout cela avec beaucoup de prudence à mon retour à Washington", a-t-il ajouté. Qualifiant d'"horrible" ce qui s'est passé dans la région d'origine de la minorité musulmane, l'Etat Rakhine, il a appelé à la mise en place d'une commission d'enquête indépendante, qui "serait "utile à tout le monde".
Jusqu'ici, les Etats-Unis, comme d'autres pays occidentaux, ont seulement renforcé quelques mesures punitives contre l'armée birmane.
Aung San Suu Kyi se défend
Devant la presse à Naypyitaw, Aung San Suu Kyi s'est pour sa part défendue d'"être restée silencieuse" sur ce drame alors qu'elle est critiquée sur la scène internationale pour son manque d'empathie envers cette minorité persécutée.
Depuis fin août, l'Etat Rakhine est en plein conflit. Au nom du combat contre des rebelles rohingyas, qui ont mené plusieurs attaque, l'armée mène une campagne militaire qui a poussé à l'exode les membres de la plus grande population apatride du monde. L'ONU dénonce une opération d'"épuration ethnique".
Les 600'000 réfugiés partis depuis fin août au Bangladesh, dont la moitié sont des enfants, ont témoigné d'exactions, viols ou meurtres de la part des soldats birmans, accusés de vouloir vider la région des musulmans.
agences/boi