L'exécutif européen avait fixé fin septembre l'objectif d'accueillir "au moins 50'000" réfugiés en deux ans en provenance de pays comme la Libye ou le Niger, afin d'offrir une alternative "sûre et légale" à la traversée de la Méditerranée.
"Jusqu'à présent, plus de 34'400 engagements ont été reçus de 16 Etats membres", a annoncé la Commission lors d'une évaluation de sa politique migratoire mise en place en 2015 pour faire face à l'augmentation des arrivées de migrants, d'abord par la Turquie puis par la Méditerranée centrale.
Réinstallation
"Nous sortons petit à petit du mode crise et nous gérons maintenant la migration dans un esprit de partenariat et de responsabilité partagée", s'est félicité le commissaire à la Migration, Dimitris Avramopoulos.
Il a souligné l'importance du programme de réinstallation, visant à répartir les réfugiés arrivés en Grèce et en Italie. Plus de 31'500 personnes en ont bénéficié depuis 2015, selon la Commission.
afp/jvia
Un bilan critiqué par l'ONU
Ce bilan intervient au lendemain des vives critiques adressées par le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, contre la politique de coopération de l'UE avec la Libye.
Dénonçant la détérioriation des conditions de détention des migrants dans le pays, il a jugé "inhumaine" la politique de l'UE consistant à "aider les gardes-côtes libyens à intercepter et renvoyer les migrants".
"Ce n'est pas l'action de l'UE qui a créé le système inhumain en Libye", a répondu Catherine Ray, porte-parole des services extérieurs de l'UE, soulignant les efforts de l'UE pour trouver des "solutions constructives".