Vendredi, le Commandement conjoint des opérations (JOC), qui regroupe l'ensemble des forces combattant l'EI en Irak, a annoncé le début "à l'aube des opérations pour libérer Rawa", dans l'immense province désertique d'Al-Anbar, à 350 kilomètres à l'ouest de Bagdad.
Moins de trois heures plus tard, un nouveau communiqué annonçait que les troupes avaient "libéré l'ensemble de Rawa".
Encore 4% du territoire irakien
L'EI a désormais été chassé de tous les centres urbains d'Irak et ne contrôle plus que 4% du territoire de ce pays, selon un spécialiste irakien de l'EI interrogé par l'AFP.
"Ce qui a été libéré ce sont des zones délimitées administrativement et peuplées. Mais les oueds, les oasis, les étendues désertiques vides, 4% du territoire irakien, sont encore entre les mains de l'EI", a-t-il expliqué.
Ainsi, même après la "libération" vendredi de Rawa, les forces irakiennes doivent ratisser de larges pans du désert le long de la Syrie pour en chasser les derniers djihadistes.
afp/kkub
Territoire perdu en trois ans
En Syrie, l'EI est aussi dans une position critique, acculé dans son dernier bastion urbain, Boukamal, par les forces du président Bachar al-Assad.
En un peu plus de trois ans, l'organisation ultraviolente a vu son "califat" autoproclamé s'écrouler quasiment totalement.
En 2014, elle régnait sur un territoire de sept millions d'habitants aussi grand que l'Italie à cheval sur la Syrie et sur un tiers de l'Irak. Elle y contrôlait de nombreuses villes.