Seul en course, Christophe Castaner été élu sans suspense pour trois ans au poste de "délégué général" par le Conseil national, c'est-à-dire le parlement de La République en marche (LREM). Un scrutin remporté à l'unanimité moins deux abstentions.
Qualifié d'"excellent général", le nouveau patron de LREM a reçu un soutien appuyé du Premier ministre, Edouard Philippe, venu l'applaudir aux côtés de ministres comme Gérard Collomb (Intérieur) ou Bruno Le Maire (Finances) et du président du MoDem, François Bayrou.
Instances accusées d'opacité
Lancé en avril 2016, le mouvement qui a porté Emmanuel Macron à la présidence promettait de faire de la politique autrement, en s'appuyant sur ses quelque 380'000 adhérents.
Six mois après l'élection présidentielle, certains militants ne cachent plus leur déception. Une centaine d'entre eux ont claqué la porte cette semaine, dénonçant dans une tribune de presse "l'opacité des instances" d'un parti "sans ligne politique".
Ces accusations viennent s'ajouter aux critiques suscitées par l'adoubement par le président Macron de Christophe Castaner, un "marcheur" de la première heure, actuellement porte-parole du gouvernement et secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement.
"Remettre le mouvement en mouvement"
Christophe Castaner, qui quittera probablement son poste de porte-parole, veut de son côté se consacrer à "remettre le mouvement en mouvement".
Il devra aussi apaiser les quelques remous en interne liés à l'élection des 20 membres de son bureau exécutif qui ont cristallisé certaines critiques sur l'absence supposée de démocratie interne.
agences/vtom