"Le congrès doit se tenir dans les prochaines semaines. J'en présiderai les débats", a déclaré Robert Mugabe, créant une énorme surprise et la confusion au Zimbabwe.
Des sources proches des négociations et de son entourage avaient pourtant indiqué en début de soirée qu'il allait annoncer sa démission, quelques heures après avoir été démis de ses fonctions de président de la Zanu-PF, le parti au pouvoir.
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Dans son discours à la télévision, le président du Zimbabwe a estimé que l'intervention de l'armée qui l'a placé cette semaine en résidence surveillée n'avait à aucun moment remis en cause son autorité en tant que chef de l'Etat et commandant en chef des forces armées.
La Zanu-PF avait donné à Robert Mugabe 24 heures, soit jusqu'à lundi midi, pour quitter le pouvoir.
Appel à manifester
Dès la fin du discours, Chris Mutsvangwa, le secrétaire général de l'influent groupe des vétérans de la guerre de libération, a annoncé que la procédure de destitution serait lancée lundi. Il a appelé les Zimbabwéens à descendre de nouveau dans la rue mercredi pour obtenir le départ du président Robert Mugabe.
"Ce discours était totalement déconnecté de la réalité", a déclaré le chef de la puissante association de vétérans.
"Je suis effaré. Il joue à un jeu. Il a trahi le pays tout entier", a également réagi le chef de file de l'opposition Morgan Tsvangirai.
Robert Mugabe, 93 ans, est seul dirigeant qu'ait connu le Zimbabwe depuis son indépendance du Royaume-Uni en 1980, d'abord comme Premier ministre puis comme président.
agences/ther