La chancelière allemande, Angela Merkel, a reconnu lundi avoir échoué à former une coalition gouvernementale réunissant les conservateurs, les écologistes et les libéraux après le retrait de ces derniers qui ont évoqué des divergences irréconciliables.
Plus tôt dans la nuit, les libéraux du FDP avaient en effet annoncé avoir quitté la table des négociations faute d'accord sur des questions clés telles que celles de l'immigration et de l'environnement.
Gouvernement minoritaire ou nouvelles élections
"C'est un jour de grande réflexion sur la manière d'avancer en Allemagne", a déclaré à la presse une Angela Merkel visiblement fatiguée. "En tant que chancelière, je ferai tout pour garantir que ce pays soit correctement dirigé au cours des difficiles semaines qui s'annoncent."
Angela Merkel, qui affronte sa plus grave crise politique en 12 ans de pouvoir, va donc rencontrer le président Frank-Walter Steinmeier pour lui faire part de son échec, peut-être le signe qu'elle refuse de s'engager sur la voie de la formation d'un gouvernement minoritaire avec les Verts.
C'est au président allemand qu'il reviendra de décider s'il faut convoquer de nouvelles élections.
Le SPD "ne craint pas de nouvelles élections"
Le Parti social-démocrate allemand (SPD), qui a essuyé un revers historique aux élections législatives du 24 septembre, a lui réaffirmé lundi qu'il ne participerait pas à une nouvelle coalition gouvernementale.
"Nous ne craignons pas de nouvelles élections", ajoute le document préparatoire du SPD, qui a gouverné de 2013 à 2017 avec le bloc chrétien-démocrate d'Angela Merkel dans le cadre d'une grande coalition.
Déception chez les Verts
Questionné par la RTS lundi, la députée écologiste au Bundestag Franziska Brantner a fait part de sa déception. "On était assez surpris, parce qu'on a négocié toute la journée d'hier et toute cette nuit pour trouver des compromis. Pour nous, c'était des compromis difficiles, nous sommes allés très loin dans nos positions. Nous avions pris nos responsabilités non seulement pour l'Allemagne, mais pour l'Europe", a-t-elle indiqué dans La Matinale.
agences/yz