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En France, Mélenchon tente de donner un second souffle à son mouvement

Jean-Luc Mélenchon lors du premier jour de la convention LFI près de Clermont-Ferrand. [AFP - Thierry Zoccolan]
Jean-Luc Mélenchon lors du premier jour de la convention LFI près de Clermont-Ferrand. - [AFP - Thierry Zoccolan]
Jean-Luc Mélenchon s'est efforcé samedi de tourner la page des manifestations infructueuses contre la réforme du code du travail en France. Il a prononcé un discours rythmé rappelant sa campagne présidentielle.

Ouvrant la convention de son mouvement La France insoumise à Clermont-Ferrand, Jean-Luc Mélenchon a dressé un réquisitoire de plus d'une heure contre le président Emmanuel Macron, mais aussi contre ceux à qui il impute l'échec de la mobilisation sociale.

"La division syndicale nous a nui d'une manière incroyable dans la bataille", a dénoncé le député des Bouches-du-Rhône. "Honte à ceux qui en sont responsables", a-t-il ajouté en appelant ses partisans à manifester à nouveau le 12 décembre.

"Cinq mois ininterrompus de dénigrement"

Sans citer d'exemple, Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs déploré "cinq mois ininterrompus de dénigrement, qui ont blessé si profondément quelques-uns d'entre nous, qui ont une vie entière honnête et loyale à déployer devant les autres".

Il a également dénoncé la politique de l'exécutif en matière de sécurité, d'écologie, de santé ou d'éducation. "Non, la France n'est pas vouée aux riches", a-t-il déclaré.

ats/tmun

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Une série de polémiques

Ces derniers mois, plusieurs personnalités de La France insoumise ont suscité une série de polémiques, dont l'une concerne le logement HLM occupé par l'ex-porte-parole Raquel Garrido et son conjoint, le député Alexis Corbière.

La députée Danièle Obono a pour sa part été critiquée à la suite de déclarations portant notamment sur la pratique de la non-mixité dans des réunions associatives.

A la recherche d'une ligne directrice

Le discours de Jean-Luc Mélenchon a ouvert cette convention de son mouvement, qui cherche à se structurer et à tracer une ligne directrice. Le but est de "trouver des initiatives qui peuvent montrer que le peuple n'est pas d'accord avec Emmanuel Macron, ce dont nous sommes persuadés", résume un député "insoumis".

Bâti autour de la personnalité de son leader, La France insoumise espère jeter des ponts vers d'autres mouvements, comme le Parti de gauche, dont Jean-Luc Mélenchon fut l'un des co-fondateurs après avoir quitté le Parti socialiste. Des rapprochements sont aussi possibles avec une partie des communistes et le Mouvement du 1er-Juillet de l'ancien candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon.