La cour d'appel de Paris a "entériné le principe de la remise temporaire" de Salah Abdeslam, actuellement incarcéré dans des conditions extrêmement rigoureuses à la prison de Fleury-Mérogis, en banlieue parisienne.
Cette décision rendue lundi dernier permet l'exécution du mandat d'arrêt européen émis le 19 octobre par le tribunal de Bruxelles, qui demandait sa remise en vue de sa première comparution publique depuis les attentats de Paris de novembre 2015 (130 morts).
Un calendrier serré
La procureure générale de Paris et le procureur fédéral belge doivent formaliser les modalités du transfert dans un accord qui pourrait intervenir "dans les prochains jours", juste à temps pour permettre la tenue du procès.
Le calendrier est serré, d'autant que "si Salah Abdeslam prend un avocat, le procès sera reporté au dernier moment pour qu'il puisse travailler sa défense", avance une source proche du dossier.
afp/duva
Rappel des faits
Le 15 mars 2016, six policiers avaient essuyé des tirs d'armes automatiques en perquisitionnant un logement supposé inhabité, où ils pensaient trouver des traces du passage des djihadistes qui avaient frappé Paris le 13 novembre 2015. Trois policiers avaient été blessés, et l'un des occupants du logement avait été tué dans l'échange de coups de feu, en couvrant la fuite des autres hommes.
Salah Abdeslam sera finalement arrêté, ainsi que d'autres djihadistes, le 18 mars 2016 à Bruxelles.