Contrairement à son habitude, le souverain pontife, très attendu sur le sujet, a évité de parler directement des violences qui secouent l'ouest de la Birmanie.
Dans un discours prononcé devant les autorités civiles du pays dans la capitale de Naypyidaw au deuxième jour de la première visite d'un pape en Birmanie, il a appelé à un "engagement pour la justice" et un "respect des droits de l'homme".
Ce discours suivait ses retrouvailles avec la dirigeante Aung San Suu Kyi, temps fort de ce voyage dans un pays sous pression internationale, accusé d'"épuration ethnique" des Rohingyas.
Ne pas contrarier la population
Le discours du pape était très attendu: il s'est en effet ému à plusieurs reprises du sort réservé aux Rohingyas, "torturés et tués en raison de leurs traditions et de leur foi" en Birmanie.
Mais l'Eglise catholique locale l'avait enjoint de ne pas contrarier une population majoritairement bouddhiste en employant le mot "rohingya", dans un pays vent debout contre les critiques de la communauté internationale.
afp/pym
A l'inverse, lundi, la ville anglaise d'Oxford, où Aung San Suu Kyi a vécu, lui a retiré le prix de la liberté qu'elle lui avait décerné, en raison de son "inaction" dans ce dossier.