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La Corée du Nord dit être capable de frapper tout le continent américain

Les Nord-Coréens fiers de leur nouveau missile
Les Nord-Coréens fiers de leur nouveau missile / L'actu en vidéo / 57 sec. / le 29 novembre 2017
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a déclaré mercredi que son pays était devenu un Etat nucléaire à part entière, après un test de missile "capable de frapper n'importe où sur le continent américain", assure Pyongyang.

La présentatrice favorite du régime nord-coréen, Ri Chun-hee, est apparue à la télévision officielle pour annoncer ce succès. Selon un communiqué qu'elle a lu, le nouveau missile balistique intercontinental (ICBM), le Hwasong-15, a parcouru 950 kilomètres pendant 53 minutes et atteint une altitude de 4475 kilomètres, soit dix fois l'altitude de la station spatiale internationale (ISS).

Les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud sont d'accord pour dire que le missile, lancé mercredi et qui s'est abîmé à l'intérieur de la zone économique exclusive du Japon, était vraisemblablement un ICBM, mais qu'il ne constituait pas une menace pour le territoire américain.

Ce test, le premier du régime communiste nord-coréen depuis la mi-septembre, intervient une semaine après la décision du président américain Donald Trump de réinscrire la Corée du Nord sur la liste américaine des pays soutenant le terrorisme, décision qui permet de nouvelles sanctions contre Pyongyang.

"On va s'en occuper", affirme Donald Trump

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a qualifié le tir nord-coréen "d'acte violent" qui "ne peut pas être toléré". "On va s'en occuper", a réagi Donald Trump depuis la Maison Blanche, ajoutant que ce tir ne changeait rien à la politique de Washington envers la Corée du Nord.

"Franchement, il est allé plus haut que tous les autres tirs. Ils ont fait un effort de recherche et de développement pour poursuivre la production de missiles balistiques capables, en gros, de menacer le monde entier", a déclaré le secrétaire américain à la défense James Mattis.

Les "options diplomatiques" pour résoudre la crise nucléaire restent "sur la table, pour l'instant", a-t-il ajouté, appelant la communauté internationale à "prendre de nouvelles mesures" au-delà des sanctions déjà adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU.

Réunion d'urgence du Conseil de sécurité

Une réunion en urgence du Conseil de sécurité sur la Corée du Nord, demandée par les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud, se tiendra mercredi vers 22h30 (heure suisse), a annoncé mardi la mission américaine auprès des Nations unies.

Le Conseil de sécurité a déjà adopté au cours de l'été dernier deux trains de sanctions économiques sévères contre la Corée du Nord après des tirs de missiles intercontinentaux et un essai nucléaire. Washington a annoncé vouloir "de nouvelles mesures" incluant "le droit d'interdire le trafic maritime transportant des biens vers et depuis la Corée du Nord".

>> La réaction du Premier ministre sud-coréen :

Le Premier ministre sud-coréen veut faire pression sur le Nord
Le Premier ministre sud-coréen veut faire pression sur le Nord / L'actu en vidéo / 41 sec. / le 29 novembre 2017

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afp/jc/fme

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Une bombe H en septembre

Le 3 septembre, la Corée du Nord a mené son sixième essai nucléaire, le plus puissant à ce jour, qui concernait selon les autorités nord-coréennes une bombe H suffisamment petite pour équiper un missile.

Le 15 septembre, moins d'une semaine après l'adoption par l'ONU d'une huitième série de sanctions, Pyongyang tirait un missile balistique au dessus du Japon, sur une distance de 3700 km, selon Séoul.

L'absence de test de missile depuis le 15 septembre avait soulevé l'espoir que le durcissement des sanctions de l'ONU portait ses fruits.