Faute de moyens parce que la ville est en faillite, la politique de pacification mise en place avant la Coupe du Monde 2014 est à l'abandon. Depuis le mois de janvier, 3200 personnes sont mortes dans cette guerre triangulaire qui oppose gangs de trafiquants et forces de l'ordre, dont 119 policiers.
Les habitants des favelas se retrouvent pris au piège, confrontés quotidiennement aux échanges de tirs dans les rues. Et les écoles sont évidemment des sites sensibles: les risques sont bien réels, comme l'attestent les impacts de balles sur les murs des établissements.
Conséquence: les cours sont régulièrement supprimés, parfois pendant plusieurs semaines. Chaque matin, les responsables évaluent la situation et les risques avant d'ouvrir les classes.
Selon les autorités éducatives de Rio, les écoles des favelas n’ont connu que neuf jours entiers de fonctionnement normal depuis mars dernier. Mais les forces de l'ordre - police et armée - ne comptent pas stopper leurs incursions meurtrières sur les traces des trafiquants qui contrôlent les favelas.
oang