"Les révélations récentes sur la violation massive de données par Uber sont un bon exemple des défis pour la vie privée auxquels nous faisons face à l'âge numérique", a estimé la commissaire européenne à la Justice Vera Jourova lors d'une conférence de presse à Bruxelles.
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"Uber a attendu plus d'un an avant d'informer le public et ses consommateurs de cette faille", a regretté la commissaire, ajoutant qu'une nouvelle régulation européenne, entrant en vigueur en mai 2018, "permettra de répondre de façon adéquate à un tel comportement irresponsable".
100'000 dollars aux hackers
La société de location de voitures avec chauffeur avait révélé la semaine dernière un piratage survenu à la fin 2016 concernant 57 millions d'utilisateurs et qu'elle avait tenu secret jusqu'ici.
Selon des sources proches du dossier, Uber aurait versé 100'000 dollars aux hackers afin qu'ils ne divulguent pas cet incident et détruisent les informations collectées.
ats/sey
Plusieurs enquêtes dans le monde
Le piratage des données de 57 millions d'utilisateurs et chauffeurs d'Uber a immédiatement conduit outre-Atlantique à l'ouverture d'une enquête contre Uber, par le procureur de l'Etat de New York, Eric Schneiderman, ainsi que celui du Connecticut, George Jepsen.
Au Royaume-Uni, où 2,7 millions d'utilisateurs d'Uber sont concernés, la société a été mise en cause par le vice-commissaire à l'Information James Dipple-Johnstone, qui a fait part de ses "énormes préoccupations concernant sa protection des données et son éthique".
Un groupe de travail européen
Mercredi, le G29, qui réunit les autorités des différents Etats membres de l'UE, a annoncé qu'un groupe de travail dirigé par la CNIL (Commission nationale informatique et liberté) néerlandaise avait été constitué pour coordonner les enquêtes ouvertes par ses homologues française, italienne, espagnole, belge, allemande et britannique.
Uber a en effet un siège pour l'Europe à Amsterdam.