Le pape François, d'une grande prudence verbale en Birmanie sur l'exode forcé des Rohingyas, a écouté vendredi avec gravité les membres de trois familles de réfugiés rohingyas venus à sa rencontre. Tous proviennent du plus grand camp de réfugiés de la planète.
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"La présence de Dieu aujourd'hui s'appelle aussi Rohingya", a-t-il déclaré publiquement à l'issue de cette rencontre.
"Aider" les Rohingyas
"Une tradition de votre religion dit que Dieu au début a pris un peu de sel et l'a jeté dans l'eau qui est l'âme de tous les hommes", a dit le pape. "Chacun de nous porte en lui un peu du sel divin. Ces frères et soeurs portent en eux le sel de Dieu."
Et le pape François de plaider: "Continuons à faire le bien et à les aider, continuons à agir pour que leurs droits soient reconnus."
Messe pour les catholiques
Un peu plus tôt, François avait célébré une messe en plein air pour quelque 100'000 fidèles de la minorité catholique. Dans un Bangladesh majoritairement musulman, en proie à une montée de l'extrémisme islamique, les chrétiens sont inquiets de leur avenir. "Je n'aime pas cela mais nos églises sont gardées 24 heures sur 24 depuis trois ans", rapporte l'unique cardinal du pays, Patrick D'Rozario.
La venue du pape au Bangladesh, la première depuis Jean Paul II en 1986, constituait ainsi un événement pour la minuscule communauté de 375'000 catholiques (soit 0,24% des 160 millions d'habitants).
afp/ta