Présenté à un juge devant une cour fédérale à Washington en milieu de matinée, cet ancien directeur du renseignement militaire américain a reconnu sa culpabilité. Il a aussi reconnu avoir commis de "graves erreurs".
"J'accepte votre plaider coupable", a déclaré le juge Rudolph Contreras. "Il n'y aura pas de procès", a-t-il ajouté. Cette démarche semble indiquer qu'il est désormais disposé à coopérer avec les enquêteurs.
Poussé à la démission
Les questions sur toutes les lèvres dans la capitale fédérale américaine sont désormais: quelles informations cet homme aux traits sévères s'est-il engagé à livrer aux enquêteurs ?
Cet ancien général, très virulent durant la campagne où il encourageait les foules à crier "Enfermez-là" à chaque évocation de la démocrate Hillary Clinton, avait été poussé à la démission moins d'un mois après sa nomination.
La Maison Blanche minimise
Il a été inculpé jeudi entre autres pour avoir menti sur la teneur de ses échanges avec l'ambassadeur russe à Washington sous Barack Obama, Sergueï Kisliak, notamment au sujet des sanctions imposées par les Etats-Unis à la Russie.
D'abord muette, la Maison Blanche a ensuite minimisé le rôle de Michael Flynn dans l'administration Trump. "Rien dans le plaider coupable ou les chefs d'inculpation n'implique d'autres personnes que M. Flynn", indique un communiqué de Ty Cobb, le conseil de la Maison Blanche.
agences/sey
Le plaider coupable fait chuter les bourses
Wall Street chutait après l'annonce du plaider coupable de l'ancien conseiller de Donald Trump. Le Dow Jones perdait 1,35%, le Nasdaq 1,92% et le S&P 500 1,51%.
Les indices ont commencé à chuter alors que sortaient les premières informations sur l'inculpation de Michael Flynn, accélérant leur chute après la publication d'un tweet par la chaine de télévision ABC évoquant une responsabilité de Donald Trump dans l'affaire.
"Les marchés pensent qu'il y a sans doute davantage dans cette affaire", a réagi Art Hogan, de Wunderlich Securities.