Le décret, approuvé par le président sortant Juan Orlando Hernández, "restreint pour une période de dix jours (...) la libre circulation des personnes" entre 18h00 et 06h00, a précisé un porte-parole du gouvernement du Honduras.
Il donne également des pouvoirs élargis à l'armée et à la police "contenir la vague de violences qui s'est emparée du pays".
Au moins un manifestant est mort et plus de 20 personnes ont été blessées, tandis que 100 autres ont été arrêtées pour pillage, vendredi lors d'une nouvelle journée de turbulences au Honduras.
Toujours pas de vainqueur
Cinq jours après l'élection présidentielle, le Honduras n'a toujours pas de vainqueur, l'autorité électorale ayant annoncé un recomptage de certains procès-verbaux litigieux.
Le président sortant de centre-droit Juan Orlando Hernández et son rival Salvador Nasralla, un ancien animateur de jeux télévisés soutenu par la gauche, ont tous les deux affirmé être victorieux.
ats/ther
Un imbroglio constitutionnel
Le président conservateur Juan Orlando Hernandez cherche à se faire réélire, mais sa candidature est contestée par l'opposition car elle se fonde sur un décision controversée de la Cour suprême l'autorisant à briguer un second mandat malgré l'interdiction de la Constitution.
Au fur et à mesure du décompte des voix, les résultats se sont inversés en faveur du chef de l'Etat sortant, qui était vendredi en tête avec 42,92% des voix devant son rival de gauche Salvador Nasralla, crédité de 41,42%.