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Les humanitaires tentent de quitter le chaos de Sanaa, la capitale du Yémen

Un rebelle houthi exhibe son arme après la dissolution de l'alliance entre les Houthis et l'ancien président Ali Abdallah Saleh. [Keystone - YAHYA ARHAB]
Un rebelle houthi exhibe son arme après la dissolution de l'alliance entre les Houthis et l'ancien président Ali Abdallah Saleh. - [Keystone - YAHYA ARHAB]
Les Nations unies tentent d'organiser l'évacuation de 140 membres d'organisations humanitaires de Sanaa, la capitale du Yémen. L'ONU attend le feu vert de la coalition saoudienne, la route menant à l'aéroport ayant été coupée.

"Il y a un avion en attente à Djibouti pour les 140 membres internationaux du personnel", a déclaré un responsable onusien à Sanaa. La moitié fait partie d'organisations non-gouvernementales, a-t-il ajouté.

Les employés de l'ONU sont actuellement confinés dans leurs quartiers à Sanaa. A Genève, un porte-parole du CICR a indiqué que l'organisation envisageait de réduire sa présence au Yémen pour n'y conserver qu'une équipe réduite au minimum en raison de la situation chaotique.

Habitants barricadés

L'alliance rebelle composée de l'ancien président Ali Abdallah Saleh et des Houthis contrôlait Sanaa depuis plus de trois ans quand elle a volé en éclats.

Les combats entre les anciens alliés ont fait au moins 60 morts et blessés dans les deux camps depuis mercredi, y compris autour de l'aéroport international, dans le nord de la capitale. Des habitants de différents quartiers ont dit s'être barricadés chez eux pour éviter tireurs embusqués et bombardements

afp/reuters/jc

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L'éclatement d'une coalition

Ali Abdallah Saleh est allié aux Houthis - soutenus par l'Iran - depuis le début du conflit yéménite. Ensemble, ils ont affronté les forces gouvernementales du chef de l'Etat en exil Abd-Rabbou Mansour Hadi, soutenu par la coalition arabe formée par l'Arabie saoudite. Mais Ali Abdallah Saleh cherche aujourd'hui à se rapprocher de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.

Le conflit au Yémen a ravivé les tensions dans le Golfe, sur fond de rivalité déjà exacerbée entre l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite.