La plupart des vols concernés, 140 environ, devaient partir de Francfort, le plus grand hub du pays, selon le site en anglais de la Deutsche Welle, le service international de diffusion de l'Allemagne.
Quarante autres étaient prévus au départ de Düsseldorf, où les expulsions controversées sont régulièrement accompagnées de manifestations sur le tarmac.
Les équipages ont déclaré qu'ils ne voulaient pas participer au renvoi des personnes concernées en Afghanistan, où la violence et la répression continuent de sévir dans certaines régions, après des années de guerre et d'occupation par les forces occidentales.
Programme d'aide au retour
Alors que l'Allemagne intensifie le rythme des expulsions, le nombre d'appels interjetés par des demandeurs d'asile déboutés augmente considérablement.
Afin de réduire leur nombre et d'accélérer les procédures, le gouvernement a lancé un programme d'aide au retour qui devrait débuter en février 2018. Les requérants déboutés qui acceptent de rentrer chez eux obtiendront une "prime" de 3'000 euros.
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Malgré une légère hausse des expulsions, l'Allemagne reste la principale destination des réfugiés et des migrants dans l'Union européenne, à tel point qu'en 2017, l'Allemagne a traité plus de demandes d'asile que les 27 autres pays de l'UE réunis.
Selon le quotidien Die Welt, l'Office fédéral allemand des migrations et des réfugiés a statué sur 388'201 demandes d'asile au cours des six premiers mois de 2017, presque le double du nombre de cas traités au cours de la même période de 2016.