Zeid Ra'ad Al Hussein s'exprimait devant la session spéciale du Conseil des droits. "Considérant la discrimination systématique dont sont victimes les Rohingyas (...) les tortures ou mauvais traitements (...) les déplacements forcés et la destruction systématique des villages (...) est-ce que quelqu'un peut nier la présence possible d'éléments de génocide?", s'est-il interrogé.
Le haut-commissaire a également condamné des attaques décrites comme "massives, systématiques et d'une brutalité choquante" contre cette communauté dont plus de la moitié - près de 630'000 personnes - a fui le pays en quelques mois pour se réfugier au Bangladesh voisin.
Appel à des actions "appropriées"
Il a appelé les 47 Etats membres du Conseil "à prendre les actions appropriées pour mettre un terme maintenant à cette folie".
L'ONU a déjà dénoncé à plusieurs reprises une "épuration ethnique" menée par les autorités birmanes, majoritairement bouddhistes.
afp/oang
Région interdite d'accès à l'ONU
Les Rohingyas, établis dans le nord de l'Etat Rakhine, sont désormais la plus grande population apatride du monde.
Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme a regretté mardi que l'accès à cet Etat de l'ouest de la Birmanie n'ait pas été accordé à ses enquêteurs.
Il a demandé au Conseil de recommander à l'Assemblée générale de l'ONU de mettre sur pied un "nouveau mécanisme impartial et indépendant (...) pour aider des enquêtes criminelles individuelles sur les responsables".