L'ancienne présidente (2007-2015) est poursuivie pour "trahison" pour avoir signé un pacte avec Téhéran pour que des hauts fonctionnaires iraniens, soupçonnés d'avoir commandité l'attentat contre la mutuelle Amia, soient entendus par des magistrats argentins à Téhéran faute de pouvoir le faire à Buenos Aires, selon une source judiciaire.
Ex-ministre visé
Elue sénatrice en octobre, Cristina Kirchner doit prendre ses fonctions le 10 décembre. Pour que le mandat d'arrêt puisse être exécuté, une procédure de levée d'immunité parlementaire sera nécessaire. Cette levée devra être approuvée à la majorité des deux tiers par le Sénat, lequel devra auparavant être convoqué en session extraordinaire par le président Mauricio Macri.
La justice a également ordonné l'arrestation de l'ex-ministre des Affaires étrangères Hector Timermann et de plusieurs autres hauts responsables.
afp/sey
Attentat le plus sanglant
L'attentat, le plus grave de l'histoire de l'Argentine, avait fait 85 morts et des centaines de blessés. Une charge explosive avait soufflé le bâtiment abritant les institutions juives du pays, dont la mutuelle Amia, à Buenos Aires le 18 juillet 1994.
L'attentat n'a jamais été revendiqué, ni élucidé, mais Israël et les magistrats argentins chargés de l'enquête accusent l'Iran.